LES YEUX DES GORGONES ONT PRIS LA FORME D’UN RASOIR

(Les Voyeuses - L’oeil - L’interstice)
2022
format numérique 3min 45s




Les Yeux des gorgones ont pris la forme d’une lame de rasoir, n’est pas sans dire un clin d’œil à la légende des trois gorgones : Trois sœurs dont la plus connue est Médusa, déesse à la cheve- lure de serpent et ayant le pouvoir de pétrifier ceux qui croisent son regard .

La pièce est faite d’une juxtaposition de trois séquences vidéos sur un écran ; chacune sont ac- tions : Les Voyeuses - L’oeil - L’interstice.
J’ai utilisé pour deux des vidéos une lentille, me permettant de cadrer le regard et d’offrir une image flottante sur l’ écran. Redonner une présence au corps filmant ; aller jusqu’ à l’os de mon image. Cet os est avant tout chair ; entre l’oeil et l’objectif, il y a cet espace, celui où la joue se pose, où les cils s’y frottent, il y a quelqu’un. Ce recul c’est l’image-corps.

Cette notion du regard, je l’ai voulu poussé jusqu’au plaisir scopique bien connu au cinéma mais en déjouant ses règles. Selon l’action, le point de vue change, la lentille peut se retourner contre nous. C’est alors un mélange entre de la colère et du désir, une sorte d’érotisme, qui se diffuse d’écran en écran. Le pouvoir s’échange, se dissolve t-il ?
Le devenir « être regardé » lui oui.





©Léonore Destres







 






     
©Fanny Magnabal 2023